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RéfleXions Rhumatologiques la revue

Editorial - Janvier 2021 - n° 223

Patrick Le Goux

Patrick Le Goux
Rhumatologue et Médecin du sport,
hôpital Ambroise-Paré, Boulogne (AP-HP) ; hôpital Saint-Joseph, Paris ;
Fédération Française de Tennis

 

Activités physiques et rhumatismes inflammatoires chroniques : où en est-on actuellement ?

La pratique d’une activité physique (AP) régulière, recommandée pour la population générale par l’OMS, est également indiquée dans le cadre de la prise en charge des affections longue durée, à la suite de la loi Sport santé, publiée en décembre 2016. Elle concerne donc nos patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC), que nous suivons aussi bien en milieu hospitalier qu’en pratique libérale de ville.

L’impact bénéfique de l’exercice physique peut s’apprécier à moyen terme avant tout sur le système cardio-respiratoire mais aussi vis-à-vis d’un ensemble de fonctions essentielles dont celles de l’appareil locomoteur, avec in fine une amélioration de la force musculaire et de la mobilité articulaire dans le cadre du traitement des affections rhumatismales chroniques.

Et, au-delà, une possible réduction de l’activité inflammatoire de ces maladies selon l’intensité de l’AP effectuée.

Au point que, lors du congrès EULAR 2018, de nouvelles recommandations spécifiques dédiées à l’AP ont été émises dans le cadre de la prise en charge de la PR et de la SA, mais aussi de la coxarthrose et de la gonarthrose.
L’AP apparaît d’autant plus utile à chaque patient atteint de RIC qu’elle prend le contre-pied de l’inactivité et de la sédentarité qui aggravent le poids des comorbidités souvent présentes chez ces patients. Inactivité qui a malheureusement été favorisée par la période de confinement sanitaire prolongé de plusieurs semaines dans le contexte inédit de la pandémie de Covid-19, toujours préoccupante à ce jour.

Plus que jamais, chaque patient doit être sensibilisé à cette nécessité de mouvement malgré son handicap, et évoluer sous nos conseils et ceux des praticiens habilités vers une auto-prise en charge, avec une prise en compte de la façon dont il peut pratiquer au quotidien une AP, que ce soit à domicile, dans les activités de loisir, dans son travail ou lors de ses déplacements.