En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites ou vous proposer des contenus en rapport avec vos centres d’intérêts. OK

RéfleXions Ophtalmologiques la revue

Editorial - Novembre 2017 - n° 209

B. Bodaghi et P. LeHoang

Les uvéites non infectieuses 

Jamais, jusqu’à présent, la prise en charge des uvéites n’avait autant bénéficié des techniques de diagnostic moderne et de nouveautés thérapeutiques efficaces. Il nous semblait intéressant de partager avec vous ces progrès qui permettent aujourd’hui d’aboutir à une identification étiologique plus précoce suivie d’une initiation thérapeutique efficace ayant comme résultat final le maintien d’une fonction visuelle quasi normale tout au long de l’histoire de la maladie.
Le panorama des différentes étiologies d’uvéite est parfaitement résumé par Marie- Hélène Errera (Paris) en insistant sur les étiologies infectieuses et non infectieuses, incluant le syndrome « des taches blanches ou noires ».
Laurent Kodjikian et Pascal Sève (Lyon) ont résumé les résultats des études multicentriques, en particulier ULISSE, initiées ces dernières années et récemment publiées pour en tirer les leçons à utiliser en pratique courante.
L'imagerie est certainement le domaine qui a le plus contribué à la compréhension de la nature et de la topographie des lésions inflammatoires ou infectieuses, en particulier au niveau rétinochoroïdien. Nathalie Massamba et Céline Terrada (Paris) ont démontré l’apport de l’imagerie multimodale à l’analyse fine de l’inflammation intraoculaire intéressant la rétine et la choroïde. Il est aujourd’hui quasi impossible de prendre en charge des patients atteints de formes graves de la maladie sans avoir accès à un plateau technique complet et des expertises complémentaires.
Le volet thérapeutique a également bénéficié des progrès récents avec l’obtention d’AMM pour les corticoïdes intravitréens suivie des études de phase quatre ou de PHRC comparant leur efficacité et tolérance à d’autres voies d’administration locale. Cette stratégie est résumée par Chloé Couret (Nantes).
Enfin, l’approche systémique avec une attention particulière pour les agents biologiques d’ancienne ou nouvelle génération, incluant les AMM récentes pour l'adalimumab, est discutée par Sara Touhami (Paris).
Tous ces aspects ont fait l’objet de communications scientifiques lors du dernier congrès de la Société Internationale d’Inflammation Oculaire qui vient d’avoir lieu à Lausanne. Nous espérons que ce numéro thématique sera un guide diagnostique et thérapeutique pour la prise en charge des patients atteints d'inflammation intraoculaire.